Récits de destins
Les victimes du commerce illégal de chiots partagent
leur histoire avec nous
Il arrive malheureusement régulièrement que nous recevions des histoires très tristes et graves concernant le commerce illégal de chiots.
Nous souhaitons partager ici quelques-unes de ces histoires et vous montrer à quel point certains marchands de chiots peuvent être sans scrupules. Heureusement, nous apprenons aussi quelques happy end isolés, où les nouveaux propriétaires de chiens ont pu sauver leurs petits protégés et leur offrir ainsi une deuxième chance.
L’histoire de Laura
Laura et sa famille ont décidé d’acheter un nouveau chiot après le décès de leur chien adoré.
La mère de Laura a découvert une annonce sur un site de petites annonces, dans laquelle plusieurs chiots cherchaient un foyer affectueux. La mère de Laura a contacté le vendeur et a pris rendez-vous à son domicile afin de voir les chiots.
Lorsque Laura et sa mère sont arrivées dans l’appartement, elles ont été surprises par l’aspect désordonné et sale de l’endroit et par la mauvaise odeur qui régnait dans la pièce où se trouvaient les chiots. Laura a demandé au vendeur quels examens avaient été effectués par le vétérinaire, ce à quoi celui-ci a répondu que les chiots avaient déjà été vaccinés et vermifugés. Le vendeur n’a cependant pas pu le prouver. Les chiots n’avaient pas de puce électronique et le carnet de vaccination, le certificat d’origine et le passeport pour animaux de compagnie n’étaient pas disponibles non plus. Laura et sa mère ont également vu un chien qui soit disant était la mère des chiots. Le vendeur n’a cependant pas laissé cette chienne interagir avec les chiots, ce qui a paru suspect à Laura. Malgré cela, Laura et sa mère sont immédiatement tombées amoureuses d’un des chiots, l’ont ramené chez elles le jour même et l’ont appelé Chico.
Peu après son arrivée chez Laura, Chico a commencé à souffrir de diarrhée, ce que Laura a d’abord trouvé normal puisqu’il venait de quitter ses camarades de jeu et qu’il était seul dans une nouvelle maison. Mais le lendemain, Chico avait toujours la diarrhée, si bien que Laura a commencé à se demander si quelque chose n’allait pas. Plus tard, la situation s’est aggravée et lorsque Laura avait Chico dans les bras, il a même cessé de respirer pendant un moment. Laura a alors appelé immédiatement son vétérinaire pour convenir d’un rendez-vous d’urgence. Le vétérinaire a examiné Chico et a constaté que le chiot était très affaibli et qu’il avait les gencives presque entièrement blanches. Des analyses de sang ont confirmé que Chico était atteint de parvovirose, une infection mortelle pour les jeunes chiens. À ce moment-là, la maladie avait déjà atteint un stade avancé et Chico a malheureusement dû être euthanasié pour mettre fin à ses souffrances.
Chico a vécu moins d'un jour dans le foyer affectueux de Laura, laissant la famille inconsolable.
Laura partage maintenant l’histoire de Chico afin de sensibiliser le public au commerce illégal de chiots et aux risques liés à l’achat de chiots auprès de vendeurs de chiots en ligne.
Chaque année, d’innombrables chiots sont élevés et vendus par des marchands illégaux de chiots, laissant les propriétaires face à des coûts financiers et dans un désarroi complet lorsque les chiots tombent malades ou même meurent.
Si vous envisagez d’acheter un chiot, vous devez absolument connaître les risques potentiels de cet achat. Apprenez-en plus ici !
L'histoire de Christine
Chaque année, d'innombrables chiots sont élevés et vendus par des trafiquants illégaux et sans scrupules, laissant les propriétaires faire face à des conséquences émotionnelles et financières. Nous avons parlé avec Christine de son West Highland White Terrier (plus connu sous le nom de Westie au Royaume-Uni), Poppy. En juin 2021, Christine a répondu à une annonce sur un site de petites annonces britannique et a pris rendez-vous avec le vendeur pour voir une portée de chiots Westie. Christine a appris que la mère avait été séparée des chiots parce qu'ils «ne s'entendaient pas très bien», même si les informations fournies par le vendeur semblaient souvent contradictoires. Après une visite et des discussions sur les vaccins, les micropuces, les assurances et les bilans de santé, Christine a été satisfaite des réponses du vendeur et a payé sa caution pour Poppy, qu'elle devait récupérer quatre jours plus tard. Cependant, après avoir adopté Poppy, la petite chienne s'est sentie de plus en plus mal - elle a souffert d'une diarrhée sanglante pendant le trajet en voiture vers la maison, qui a duré toute la nuit. Christine s'est précipitée avec elle chez le vétérinaire et a dû payer la première d'une longue série de factures de vétérinaire.
Poppy a été diagnostiquée positive à la giardiose, une infection intestinale causée par un parasite microscopique également transmissible à l'homme. Christine a également découvert que Poppy était atteinte de vers du cœur. S'ensuivirent de nombreuses semaines de médicaments et de visites chez le vétérinaire, et finalement Christine fut elle-même infectée par la giardiose, tomba malade et eut besoin d'un traitement antibiotique. Les factures vétérinaires de Poppy sont devenues incontrôlables, tout comme le stress et la pression constante que Christine subissait.
Quatre mois plus tard, alors que Poppy faisait déjà partie intégrante de la famille, Christine a remarqué qu'elle avait développé un «balancement de la tête» qui s'est lentement aggravé jusqu'à ce que Poppy ne puisse plus garder l'équilibre ou marcher sans tomber. Après une visite au Royal Veterinary College, on a diagnostiqué chez Poppy une maladie héréditaire appelée abiotrophie cérébelleuse, probablement transmise par l'un des parents. On a dit à Christine que Poppy ne fêtrait probablement pas son premier anniversaire.
«J'étais absolument inconsolable... Il n'y a pas si longtemps, j'ai dû abandonner un de mes autres Westies et maintenant, j'étais sur le point de perdre Poppy, alors que j'étais sûre d'avoir un chien heureux et en bonne santé pour de nombreuses années encore.»
Les derniers mois de Poppy ont été un calvaire pour Christine - elle a dû acheter des couches pour l'incontinence de Poppy, la porter dans les escaliers, engager un dog-sitter pour s'occuper d'elle pendant que Christine travaillait, et même acheter un fauteuil roulant pour chien afin que Poppy puisse continuer à profiter de ses promenades.
Malheureusement, Poppy a perdu son combat à l'âge de huit mois et a dû être euthanasiée. Ces épreuves et le stress des huit derniers mois auraient pu être épargnés à Christine et Poppy.
Christine partage maintenant l'histoire de Poppy pour aider à mettre fin au commerce illégal de chiens. Elle a également intenté une action en justice pour obtenir des dommages et intérêts et a dénoncé le vendeur aux autorités compétentes; dans l'espoir que personne d'autre ne souffre autant qu'elle et Poppy.
L'histoire d'Elina
Chaque année, d'innombrables chiots sont élevés et vendus par des commerçants illégaux et sans scrupules, laissant les propriétaires face à des conséquences émotionnelles et financières. Maxi et Freddy sont deux de ces chiots - élevés dans des conditions déplorables par des éleveurs sans état d'âme. Elina avait toujours voulu des chiens et était enfin en mesure d'en avoir. Après des mois de recherche, elle a trouvé un éleveur qui vendait des Yorkshire Terriers. Elle est immédiatement tombée amoureuse lorsqu'elle a reçu une photo du chiot disponible, Maxi. Le moment venu, Elina est allée chercher Maxi. Elle a appris qu'il était vacciné, qu'il possédait une puce électronique et un passeport pour animal de compagnie en cours de validité.
«Les montagnes russes émotionnelles que j'ai traversées étaient bien réelles et incroyablement douloureuses.»
Première déception
Quelques jours après avoir ramené Maxi à la maison, Elina a remarqué qu'il ne mangeait presque pas lorsqu'elle n'était pas là pour l'aider à manger. Inquiète de son manque d'appétit, Elina a emmené Maxi chez le vétérinaire, qui lui a diagnostiqué une giardiose. Il est resté trois jours à la clinique vétérinaire et a reçu une cure d'antibiotiques. Le vétérinaire a expliqué à Elina que la giardiose avait probablement été transmise par de l'eau ou de la nourriture contaminée et qu'elle pouvait être une conséquence des conditions d'élevage peu hygiéniques du chiot. L'éleveur de Maxi a nié toute faute et n'a finalement plus répondu aux appels d'Elina, qui a donc dû se battre seule pour sauver la vie de Maxi. Il a fallu beaucoup de temps pour que Maxi se rétablisse, et de nombreuses visites chez le vétérinaire ont été nécessaires, mais il y est parvenu. Un an et demi après le calvaire de Maxi, Elina a décidé qu'il avait besoin d'un compagnon et a cherché en ligne un nouvel éleveur. Cette fois, Elina s'est renseignée auprès de l'éleveur sur les conditions d'élevage et a reçu l'assurance que tout était en ordre avec le chiot.
Deuxième tentative
Elina a récupéré Freddy à l'âge de quatre mois, vacciné et micropucé. Il y avait un monde entre Freddy et Maxi - dès le premier jour, il était plein d'énergie et avait un appétit énorme, si bien qu'Elina était sûre qu'il était en bonne santé. Mais quelques jours plus tard, elle a remarqué du sang dans les selles de Freddy et s'est à nouveau précipitée chez le vétérinaire. Malheureusement, une infection bactérienne a été diagnostiquée chez Freddy et s'est propagée dans tous ses organes, réduisant ainsi ses chances de survie. Pour comprendre comment cela était possible alors que Freddy avait reçu tous les vaccins nécessaires, Elina a pris contact avec le vétérinaire qui avait vacciné Freddy selon l'éleveur. Le vétérinaire a ouvertement admis qu'il avait accepté un pot-de-vin pour falsifier le dossier de Freddy et que ce dernier n'avait pas été vacciné. Elina était abasourdie. Freddy a passé dix jours à l'hôpital vétérinaire, tandis qu'Elina priait pour qu'il survive. Miraculeusement, c'est ce qu'il a fait. Consternée par la situation, Elina s'est adressée à l'éleveur pour le confronter à la situation. L'éleveur lui a proposé un remboursement si elle voulait rendre Freddy. Ayant déjà vécu cette terrible expérience à deux reprises, Elina était plus que certaine qu'elle ne rendrait jamais Freddy aux personnes qui avaient causé sa souffrance.
Une histoire avec une fin (presque) heureuse
Bien que les deux chiots aient survécu à leur calvaire, ils ont dû faire face à des problèmes psychologiques et comportementaux persistants en raison de leurs conditions d'élevage. Maxi a du mal à manger et Freddy a peur des autres chiens ainsi que des étrangers et se retire lorsqu'il entend un bruit fort. Si vous souhaitez acheter un chiot, vous devez être conscient des risques potentiels. En savoir plus ici!
L'histoire de Richard
Si vous vivez en Grande-Bretagne, vous avez probablement déjà entendu parler de «Justice for Reggie». Richard Ackers est devenu le nouveau visage de la campagne contre le commerce illégal de chiots en Angleterre après que sa famille a vécu une expérience déchirante avec le labrador de 12 semaines, Reggie. En décembre 2020, Richard et sa famille ont découvert Reggie sur l'un des principaux sites de petites annonces britanniques et ont immédiatement pris contact avec le vendeur pour s'enquérir du petit labrador. Richard a suivi les directives du site, a posé toutes les questions importantes et a obtenu des réponses satisfaisantes. Il a pris rendez-vous pour rendre visite au chiot et à deux autres chiens à l'adresse indiquée par le vendeur. Richard est immédiatement tombé sous le charme de Reggie, qui semblait en bonne santé et heureux. Le vendeur a demandé à Richard d'apporter de l'argent liquide pour pouvoir acheter le chiot le jour même, ce qu'il a fait. Lorsqu'il a vu Reggie, il a payé le vendeur et a emmené le chiot chez lui le jour même. De manière alarmante, Reggie est tombé gravement malade trois heures seulement après son arrivée dans sa nouvelle maison. Il souffrait de vomissements et de diarrhée. Comme son état continuait à se détériorer, Richard et sa femme n'ont pas eu d'autre choix que de l'emmener chez leur vétérinaire local. Reggie a passé les trois jours suivants alternativement au cabinet médical et à la maison, et la famille a été confrontée à une décision grave. Comme les chances de survie de Reggie étaient d'environ 20%, ils pouvaient soit essayer une transfusion sanguine, soit le faire euthanasier; le vétérinaire a vivement conseillé cette dernière solution.
«J'ai vécu des montagnes russes d'émotions - de la colère à la culpabilité et à la tristesse.»
Après seulement quatre jours, la famille de Reggie a été priée de se rendre chez le vétérinaire pour lui dire au revoir, car Reggie ne se remettrait pas de l'infection au parvovirus.
«Mon partenaire m'a demandé de rester dans la chambre avec Reggie pour qu'il ne soit pas seul; je suis donc restée pendant qu'il recevait sa piqûre. C'était l'une des choses les plus difficiles que j'ai eu à faire, et je m'en souviendrai toute ma vie.»
Plus tard, Richard a découvert que Reggie avait été élevé dans un élevage de chiots en Irlande, dans des conditions épouvantables et sans soins appropriés de la part de l'éleveur ou du vendeur, et que tous ses papiers avaient été falsifiés. Bien que Richard et sa famille aient été inconsolables, ils ont entamé un long combat pour leur chiot et ont fondé «Justice for Reggie». L'équipe de campagne travaille avec des députés et des autorités locales dans toute la Grande-Bretagne et en Irlande et fait campagne pour un changement urgent de la législation sur le commerce des chiots. Pour en savoir plus sur "Justice for Reggie", cliquez ici: www.justiceforreggie.co.uk.
