Une lueur d'espoir pour les animaux à fourrure

UNE LUEUR D'ESPOIR POUR 
LES ANIMAUX À FOURRURE

De plus en plus de marques de mode se sont engagées 
à abandonner la vraie fourrure.

4.12.2024

La fourrure est un article de luxe dont on peut facilement se passer. C’est l’une des matières d’origine animale les moins plébiscitées par les consommateurs et il existe à l’échelle mondiale une forte opposition à la vente de fourrure. L’opinion publique sensibilisée depuis longtemps contre l’élevage d’animaux à fourrure et l’évolution de la perception éthique des animaux ont conduit un nombre croissant de pays à légiférer contre l’élevage d’animaux à fourrure et à l’apparition d’un grand nombre d’entreprises « sans fourrure » au cours des dernières années.

Un progrès pour les marques de mode

Ces dernières années, de plus en plus de maisons de mode ont renoncé à l’utilisation de la fourrure véritable. Cette tendance ne se manifeste pas seulement dans les grands magasins connus et les marques populaires, mais heureusement aussi dans le segment du luxe. Des noms emblématiques comme Armani, Burberry, Gucci, Prada et Versace sont déjà «sans fourrure» depuis quelques années. Ces dernières années, plusieurs grandes marques de mode ont tourné le dos à la fourrure véritable, parmi lesquelles Dolce & Gabbana, Canada Goose, Max Mara et Moncler.

En outre, le magazine de mode international «Elle» s’est engagé fin 2021 à devenir «sans fourrure». Cela s’applique à l’ensemble des 45 éditions dans le monde entier et signifie que le magazine ne présentera plus de contenu rédactionnel faisant la promotion de la fourrure animale sur ses pages, ses images et ses canaux en ligne. Cela s’applique également aux annonces publicitaires publiées dans «Elle».

L'industrie de la fourrure en difficulté

La tendance vers une mode sans fourrure, qui voit de plus en plus de créateurs se détourner de l’industrie de la fourrure, se reflète également dans les chiffres en baisse de la production de fourrure. Ces chiffres ont encore baissé en raison des épidémies de COVID-19 dévastatrices qui ont sévi dans les élevages de visons en Europe et en Amérique du Nord et de la prise de conscience que l’élevage d’animaux à fourrure représente un énorme risque pour la santé humaine.

Le nombre d’animaux tués dans les fermes à fourrure dans le monde est passé d’environ 95 millions en 2018, à 76 millions en 2019, à 56 millions en 2020, à 43 millions en 2021, à 34 millions en 2022 et à environ 21 millions d’animaux en 2023. Dans l’UE, ce recul se reflète également dans la baisse du nombre d’élevages: les élevages de visons actifs sont passés de 4350 en 2018 à 2976 en 2019 et à 1088 en 2023.

Pour l'avenir, on s'attend à une nouvelle baisse, car rien que pour 2021, l'Estonie, la France et l'Italie ont décrété des interdictions d'élevage d'animaux à fourrure, et en 2022, la Lettonie et Malte ont également interdit l'élevage d'animaux à fourrure. En 2023, la Lituanie a également décidé d’interdire les élevages de fourrure.  En savoir plus sur l'interdiction des fourrures.

Les pays de l'UE demandent la fin de l'élevage d'animaux à fourrure en Europe

Lors de la session de juin 2021 du Conseil «Agriculture et Pêche», 12 États membres de l’UE (Allemagne, Autriche, Belgique, Bulgarie, France, Irlande, Italie, Luxembourg, Pays-Bas, Pologne, Slovaquie et Slovénie) ont demandé à la Commission européenne de prendre des mesures pour mettre définitivement fin à l’élevage d’animaux à fourrure dans l’UE pour des raisons de bien-être animal, d’éthique et au vu des risques évidents pour la santé humaine et animale. Grâce aux 1,5 million de signatures de l'Initiative citoyenne européenne «Fur Free Europe», il appartient désormais à la Commission européenne d’examiner les possibilités d’interdire durablement l’élevage d’animaux à fourrure au sein de l’UE et de présenter une proposition législative.

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