Elefant

LES ÉLÉPHANTS ET LE TOURISME

Regard derrière les attractions touristiques

31.3.2024

Plus imposant mammifère terrestre, doté d’une grande intelligence et d’émotions complexes, l’éléphant est un animal absolument admirable. Chevaucher un éléphant dans la jungle thaïlandaise ou dans les bassins fluviaux indiens peut sembler une expérience romantique. Dans certains pays asiatiques, en particulier en Thaïlande, les promenades à dos d’éléphant sont très populaires auprès des touristes et constituent une activité très rentable.

Cependant, de nombreuses personnes ne sont pas conscientes des véritables conséquences de ces promenades à dos d’éléphant. Cette pratique est liée à une grande souffrance et à des traumatismes pour ces animaux. En effet, les pachydermes ne sont pas des animaux domestiqués, mais des animaux sauvages. Les éléphants exploités de façon abusive pour de telles activités proviennent pour la plupart de la faune sauvage et non d’élevages. Même si certains éléphants sont nés en captivité depuis deux générations, ils n’en restent pas moins des animaux sauvages et ne sont pas domestiqués. Les interactions qui ont lieu dans ces attractions touristiques ne sont donc pas naturelles et ne devraient pas être encouragées.

LES ATTRACTIONS EN DÉTAIL

Veuillez éviter les attractions touristiques suivantes

Promenades à dos d’éléphant

Se déplacer constamment avec des hommes sur le dos est très fatigant pour les éléphants. Ils sont souvent surchargés et doivent en outre travailler en plein soleil. Alors qu’en liberté, les éléphants mangent jusqu’à 16 heures par jour et boivent 200 litres d’eau, en captivité, ils doivent généralement travailler tellement d’heures, que leurs besoins fondamentaux ne sont pas satisfaits. Mais ce n’est que la partie émergée de l’iceberg.

Dans la nature, les éléphants femelles s’occupent de leurs petits pendant quatre à cinq ans et continuent à surveiller leur progéniture encore pendant plusieurs années. Les éléphanteaux mâles ne quittent généralement pas le troupeau avant 10 à 15 ans, tandis que les femelles restent toute leur vie dans le troupeau maternel.

Dans les complexes touristiques en revanche, les éléphanteaux sont souvent séparés de leur mère dès l’âge de deux ans, ce qui est traumatisant pour les deux animaux. Parfois, les mères éléphantes sont enchaînées plus de deux mois, jusqu’à ce qu’elles ne crient plus après leurs petits. «L’entraînement» des éléphanteaux commence peu après la séparation. L’une des méthodes fréquemment utilisées consiste à parquer les éléphanteaux entre deux cadres en bois afin d’éviter tout mouvement. S’ils montrent des signes d’agressivité ou de comportement défensif, ils sont piqués et frappés avec ce que l’on appelle des «Bullhooks», une barre munie d’un crochet et d’une pointe métallique. La privation de sommeil, de nourriture et d’eau sont des tactiques supplémentaires utilisées dans ce processus de dressage cruel. Les méthodes de dressage qui ne se basent pas sur la douleur et la domination ont peu d’effet sur les éléphants.

Afin d’éviter ces mauvais traitements et l’exploitation des éléphants, il ne faudrait en aucun cas se rendre dans de tels endroits. De plus, les éléphants étant des animaux sauvages, le contact direct est toujours lié à un risque pour les humains.

Interactions «éthiques» - Nager avec les éléphants, les laver ou les nourrir à la main 

De plus en plus de touristes sont conscients des terribles conséquences de ces randonnées à dos d’éléphant et cherchent des alternatives éthiques. Certains prestataires font donc de la publicité avec des termes comme «refuge» ou «centre de réhabilitation» et ne proposent pas de balades à dos d’éléphant. Ces lieux affirment que le bien-être et la protection des animaux sont la priorité absolue et ne font donc la promotion que d’activités «éthiques». Il s’agit par exemple de nager avec des éléphants, de laver les éléphants ou de les nourrir à la main. On raconte aux visiteurs que les éléphants sont des orphelins ou qu’ils sont élevés pour la conservation de l’espèce et qu’ils seront relâchés dans la nature dès que possible. Cela n’est généralement pas crédible. Souvent, les pachydermes sont capturés dans la nature et arrachés à leur famille. De plus, la réintroduction dans la nature d’éléphants élevés en captivité n’est généralement pas réaliste.

Pour ces activités soi-disant éthiques, les éléphants sont également brutalement dressés. Les activités de baignade avec lavage, parfois quotidiennes, ne sont pas naturelles et sont même nocives pour la peau des éléphants. Des études montrent que les conditions pour les éléphants dans ces établissements sont souvent à peine meilleures que dans ceux qui proposent des tours à dos d’éléphants. Dans beaucoup de ces complexes touristiques, ces animaux sociaux n’ont pas d’interactions typiques de leur espèce et ne reçoivent que des soins vétérinaires insuffisants. Lorsqu’ils ne sont pas exploités pour des activités touristiques, ils sont enchaînés sur des sols en béton dans des conditions insalubres.

Les accréditations accordées à certains «refuges», qui ne sont toutefois pas suffisamment strictes au niveau de la protection des animaux, posent également problème. Ces accréditations insuffisantes donnent aux visiteurs le sentiment de faire quelque chose de bien pour les éléphants en leur rendant visite. Il ne faut cependant pas se laisser abuser et éviter de tels endroits qui proposent des activités prétendument «éthiques».

La règle d’or est la suivante: évitez les institutions qui permettent une interaction directe avec les animaux sauvages.

ALTERNATIVES RESPECTUEUSES DES ANIMAUX
 

Il n’est toutefois pas impossible d’intégrer ces animaux fascinants dans ses propres vacances.

Safaris

Les safaris offrent la possibilité d’observer les éléphants à l’état sauvage. Les éléphants sont des êtres socialement complexes et présentent des interactions uniques dans leur habitat naturel. Les observer vivre dans la nature est plus satisfaisant que toute autre forme d’interaction directe non naturelle proposée dans les parcs touristiques. Il est important de rester sur les routes indiquées et de ne pas harceler les animaux. Les prestataires sérieux interdisent aux touristes de nourrir les animaux et gardent toujours une distance respectueuse avec eux. Avant de réserver, renseignez-vous sur le prestataire, par exemple sur TripAdvisor, afin de vous assurer qu’il s’agit d’un safari vraiment respectueux des animaux.

Refuges «Observation-Only»

Dans ces refuges, toute forme d’interaction directe avec les animaux est interdite et on les observe uniquement à distance. Ces prestataires sont totalement transparents quant à l’origine des animaux. De plus, ils sont enregistrés auprès de l’autorité gouvernementale compétente. Des tests ADN facultatifs permettent de s’assurer que tous les éléphants proviennent d’une captivité antérieure et n’ont pas été enlevés dans la nature.

Bien que ces refuges soient souvent plus chers, le prix plus élevé est justifié, car le bien-être des éléphants y est effectivement prioritaire. Les animaux reçoivent une alimentation adaptée à leur espèce, bénéficient de soins vétérinaires et le nombre de visiteurs quotidiens est limité. Les observations montrent que les éléphants peuvent se remettre de traumatismes physiques et psychologiques dans de tels refuges.

COMMENT RECONNAÎTRE UN VÉRITABLE REFUGE:

  • Les éléphants ne sont pas obligés de faire des tours contre nature et il n’y a pas de contact direct avec les animaux.
  • Les éléphants vivent en groupe et peuvent exprimer leur comportement socialon domestizierten Elefanten gesprochen
  • On ne parle pas d’éléphants domestiqués
  • Les éléphants sont régulièrement soumis à des examens médicaux
  • Les éléphants vivent dans des enclos aussi proches que possible de la nature et ont la possibilité de se retirer
  • Il n’y a pas d’élevage d’éléphants

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