Zürich, 12 mai 2017 – La fondation QUATRE PATTES a publié aujourd’hui des vidéos choquantes sur des fermes d’ours au Vietnam. Il est possible d’y voir la procédure, extrêmement douloureuse, d’extraction de la bile sur des ours avec l’aide d’une longue aiguille. Depuis 2005, la vente ainsi que la consommation de la bile d’ ours au Vietnam sont interdites. Toutefois, le commerce illégal est en plein essor. Environ 1300 ours à collier et ours malais, répartis dans 400 fermes vietnamiennes environ, sont détenus dans les pires conditions qui puissent exister.

Au Vietnam, la plupart des ours à collier et ours malais concernés passent leur vie dans de petites cages métalliques et sont sous-alimentés et déshydratés. 

Depuis plusieurs milliers d’années, la bile d’ours est utilisée dans la médecine traditionnelle chinoise comme remède pour des maladies oculaires, des ecchymoses, des problèmes de digestion et autres maux divers. QUATRE PATTES lance un appel au gouvernement vietnamien pour la fermeture de toutes les fermes d’ours d’ici 2020 ainsi que pour l’accueil des animaux restants dans des sanctuaires appropriés. Une pétition en ligne en ce sens a été lancée aujourd’hui sur www.saddestbears.com/vietnam. La fondation de protection des animaux a débuté la construction d’un refuge pour les ours près de Ninh Binh, dans le nord du Vietnam, au sein duquel les ours sauvés pourront vivre dans des conditions respectueuses des besoins de l’espèce.

L'anesthésie n’agit souvent pas
La vidéo rendue publique par QUATRE PATTES montre les conditions terribles d’étourdissement des ours à collier et la façon dont la bile est extraite. La vésicule biliaire est tout d’abord localisée à l’aide d’ultrasons et une longue aiguille, qui traverse la paroi abdominale, est alors mise en place dans la vésicule. La bile est par la suite prélevée à l’aide d’un cathéter. Souvent, les ours ne sont pas correctement étourdis et souffrent lors de l’extraction. Et tout cela malgré les alternatives existantes à base de plantes ou synthétiques.

Appel lancé au gouvernement vietnamien
Déjà en 2005, le Vietnam a tenté, par l’enregistrement et l’identification par puce électronique obligatoires, d’empêcher l’arrivée de nouveaux animaux dans ces fermes.  Dans une second étape, tous les ours non enregistrés devaient être saisis et leurs propriétaires poursuivis en justice. Ces mesures du gouvernement vietnamien étaient absolument nécessaires et adéquates. Toutefois, il existe encore de nombreux ours qui ne sont pas enregistrés et détenus illégalement au Vietnam. 

Par conséquent, il est aujourd’hui nécessaire de mettre en place de nouvelles mesures. Les fermes à ours doivent être mieux contrôlées et les lois mieux appliquées afin de pouvoir obtenir des informations précises quant au nombre d’ours détenus et leurs conditions de détention mais aussi de s’assurer que tous les ours détenus de manière illégale soient confisqués.

 Espérons que le Vietnam servira bientôt d’exemple pour les autres pays d’Asie où les ours sont encore détenus pour leur bile.