des chiens capturés

Malgré de nouvelles réglementations protégeant les chiens, le festival de la viande de chien aura tout de même lieu en Chine

QUATRE PATTES considère les célébrations de Yulin comme une menace pour les animaux et pour la santé publique.

19.6.2020

Zurich, le 19 juin 2020 – Bien que la Chine ait exclu les chiens de sa liste des animaux comestibles à la fin du mois de mai 2020, interdisant ainsi la vente de chiens vivants et la consommation de viande de chien, le festival de Yulin, événement organisé à titre privé, devrait bel et bien avoir lieu et commencer le 21 juin, selon l'organisation mondiale de protection des animaux QUATRE PATTES. Bien qu'il n'y ait pas d'organisateurs officiels, les habitants continuent de se rassembler pour manger des litchis et de la viande de chien à l'occasion du solstice d'été. Face à la pandémie mondiale de COVID-19, dont on soupçonne qu'elle trouve son origine dans un marché d'animaux vivants, QUATRE PATTES appelle les autorités chinoises à mettre fin à l'abattage illégal de chiens à Yulin. En plus de la cruauté animale liée à cet événement, les conditions peu hygiéniques dans lesquelles sont abattus les animaux constituent un terrain propice à la prolifération de nouvelles zoonoses, présentant de graves risques pour la santé publique mondiale.  

Des observateurs locaux ont indiqué que le festival de la viande de chien, qui a débuté en 2009 et est officieux depuis 2014, aura de nouveau lieu en Chine cette année. QUATRE PATTES a appris que de nombreux camions remplis de chiens étaient arrivés dans la ville de Yulin ces derniers jours. C’est là que ce festival tristement célèbre commencera avec les célébrations du solstice et prendra fin le 30 juin. Pendant les dix jours du festival, on estime qu'un millier de chiens défileront dans des boîtes en bois et des cages métalliques exiguës, pour finalement être abattus, cuisinés et mangés dans les restaurants de la région.

« Nous sommes extrêmement déçus que les autorités aient choisi de fermer les yeux sur cette activité illégale et de constater que ce festival aura tout de même lieu. Il semble que la décision de la Chine de ne plus considérer les chiens comme du bétail ne soit que des paroles en l'air. Si les autorités de Yulin n'interviennent pas, elles seront non seulement coresponsables de l'abattage brutal de milliers de chiens, mais aussi de la mise en danger de la santé publique. Les conditions insalubres dans lesquelles les chiens sont maintenus et abattus lors du festival pourraient entraîner des épidémies de maladies telles que la rage et le choléra, ainsi que l'émergence de nouvelles zoonoses mortelles, comme nous l'avons vu avec le COVID-19. À cette occasion, la Chine avait l'opportunité de servir de modèle, et en particulier aux autres pays d'Asie du Sud-Est, mais en permettant à ce festival d'avoir lieu, le pays a montré qu'il n'était pas sérieusement disposé à s’attaquer aux risques sanitaires que pose le commerce de la viande de chien et de chat. »

Dr. Karanvir Kukreja, vétérinaire et chef de projet de la campagne 

10 millions de chiens et de chats massacrés en Asie du Sud-Est
Le trafic de viande de chien et de chat ne se limite pas à la Chine. Les recherches menées par QUATRE PATTES révèlent qu’environ 10 millions de chiens et de chats sont massacrés chaque année pour leur viande au Vietnam, au Cambodge et en Indonésie alors que seulement une minorité de la population locale consomme cette viande. Dans beaucoup de cas, il s’agit d’animaux de compagnie dérobés à leurs propriétaires puis noyés, pendus, poignardés et enfin, consommés. Pour mettre un terme au trafic brutal de viande de chien et de chat, QUATRE PATTES a lancé une campagne au niveau international et national.

« Grâce à un travail éducatif et à la coopération avec les autorités responsables, les communautés locales et l'industrie du tourisme, l'objectif de QUATRE PATTES est de pousser les gouvernements d'Asie du Sud-Est à introduire, renforcer et appliquer des lois sur la protection des animaux, ce qui mettrait fin à la capture, à l'abattage et à la consommation de chiens et de chats. »
 

Dr. Karanvir Kukreja, vétérinaire et chef de projet de la campagne 

En outre, QUATRE PATTES soutient les organisations et les communautés locales de protection des animaux en mettant en place des programmes de soins durables et sans cruauté pour les animaux errants. QUATRE PATTES fait également partie des coalitions pour le bien-être des animaux DMFI (Dog Meat Free Indonesia) et ACPA (Asia Canine Protection Alliance), qui font pression contre ce trafic en Asie du Sud-Est, ainsi que de la coalition Asia for Animals, qui œuvre à améliorer le bien-être des animaux dans toute l'Asie.

Le soutien en faveur de la fin de ce trafic cruel a pris une ampleur mondiale et a recueilli plus de 770 000 signatures depuis son lancement à la fin de l'année dernière : 
https://help.four-paws.org/fr-CH/stoppons-le-commerce-de-viande-de-chat-et-de-chien-en-asie-du-sud-est

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Au sujet de QUATRE PATTES
QUATRE PATTES est l’organisation mondiale de protection des animaux sous influence humaine directe, qui révèle leurs souffrances, sauve les animaux en détresse et les protège. Fondée en 1988 à Vienne par Heli Dungler et des amis, l'organisation plaide pour un monde où les humains traitent les animaux avec respect, compassion et compréhension. Les campagnes et projets durables se concentrent sur les chiens et chats errants ainsi que sur les animaux de compagnie, les animaux de rente et les animaux sauvages – tels que les ours, les grands félins et les orangs-outans – vivant dans de mauvaises conditions de détention ainsi que dans les zones de catastrophe et de conflit. Avec des bureaux en Afrique du Sud, Allemagne, Australie, Autriche, Belgique, Bulgarie, France, Kosovo, Pays-Bas, Royaume-Uni, Suisse, Thaïlande, Ukraine, USA et Vietnam ainsi que des refuges pour animaux en détresse dans onze pays, QUATRE PATTES fournit une aide rapide et des solutions durables. La Fondation est en outre un partenaire d'Arosa Terre des Ours, le premier refuge en Suisse qui offre aux ours sauvés de mauvaises conditions de détention un environnement adapté à l’espèce.

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