L'abattage au pâturage

Enfin une percée dans les méthodes d’abattage

Les animaux ont désormais le droit de mourir là où ils sont nés

28.5.2020

Zurich, le 28 mai 2020 – C’est une victoire pour le bien-être des animaux. L'abattage à la ferme et en praire est désormais officiellement autorisé en Suisse. Le Conseil fédéral a approuvé hier les modifications de l'ordonnance concernant l'abattage des animaux et le contrôle des viandes. L'objectif de ce concept d'abattage alternatif est de permettre aux animaux de mourir là où ils sont nés. Ainsi, le transport, l’environnement effrayant de l'abattoir et la séparation d’avec le troupeau pourront être épargnés aux animaux.

Le bien-être animal doit également être la priorité absolue pour les animaux dits de rente, de la naissance à l'abattage en passant par l'élevage. La méthode d'abattage habituelle est synonyme de stress, de peur et de souffrance pour les animaux. Ceux-ci sont séparés de leur troupeau et sont ensuite transportés à l'abattoir avec d'autres animaux provenant de différentes exploitations. La séparation d’avec le troupeau, le transport, l'environnement étranger et les conditions régnant au sein de l'abattoir sont des facteurs de stress épouvantables et génèrent une énorme peur.

Le concept d'abattage alternatif réduit la souffrance des animaux
L’abattage à la ferme et en prairie permet d'épargner aux animaux le transport stressant et l'abattoir non moins angoissant. Lors de la mise à mort au pré, l'animal est anesthésié par tir de balle dans son environnement familier et parmi ses congénères. Ce n'est qu'après sa mort que l'animal est transporté à l'abattoir pour y être transformé. 

« Pour nous, il est important que la protection des animaux ne s'arrête pas à la clôture du pâturage, mais qu'elle soit garantie jusqu'à la fin de vie de l'animal. Sa souffrance peut être considérablement réduite quand il peut être tué sur son pré. Nous pensons que ce concept d'abattage alternatif est révolutionnaire. »

Sabine Hartmann, directrice du département scientifique de la Fondation QUATRE PATTES.

Des années de travail pour le bien-être des animaux
En collaboration avec l'agriculteur Nils Müller, l'Institut de recherche en agriculture biologique (FiBL), la Fondation pour les droits des animaux « Tier im Recht » et d'autres partenaires, le projet d'abattage en prairie avant-gardiste, aujourd'hui connu sous le nom de « modèle zurichois » au-delà des frontières de la Suisse et de l'UE, a été développé durant de nombreuses années au sein de la ferme « Zur Chalte Hose ». QUATRE PATTES a donc été impliqué dès la première approbation accordée en la matière par la Suisse. Après une phase pilote couronnée de succès en 2014 et un permis temporaire, Nils Müller et Claudia Wagner ont reçu en 2018 une approbation pour l'abattage en prairie valable pour dix ans.

En 2018, les deux premières exploitations qui pratiquent l’abattage à la ferme (boucher muni de pistolet d'abattage) ont reçu le permis. Depuis la décision du Conseil fédéral, l'abattage à la ferme et sur pâturage est désormais officiellement légalisé et d'autres exploitations peuvent introduire ce concept d'abattage alternatif dans le respect de conditions strictes.

« Cette loi est la base d'un passage vers un abattage digne et respectueux de nos animaux. À nos yeux, il s'agit là d'une protection active des animaux et d'une amélioration de la qualité de la viande. »

Nils Müller et Claudia Wanger, ferme « Zur Chalte Hose »

Le FiBL élabore un fiche d’info
Plus de 100 exploitations agricoles s'intéressent déjà à l'abattage des animaux à la ferme et en prairie et souhaitent mettre en oeuvre ce concept au sein de leurs exploitations. L'Institut de recherche en agriculture biologique (FiBL) prépare une fiche d'information détaillée à ce sujet. Ce document, qui sera publié en juin, vise à informer les exploitations agricoles de la possibilité d’une mise à mort au sein des exploitations et des pâturages. En outre, le FiBL apportera un soutien gratuit aux personnes intéressées par une demande d’approbation. 

Au sujet de QUATRE PATTES
QUATRE PATTES est une organisation internationale de protection des animaux vivant sous in-fluence humaine, qui révèle les souffrances, sauve les animaux dans le besoin et les protège. QUATRE PATTES fête cette année ses 20 ans en Suisse. Fondée par Heli Dungler à Vienne en 1988, l'organisation se concentre sur les chiens et les chats errants ainsi que sur les animaux de compagnie, les animaux de rente et les animaux sauvages vivant dans de mauvaises conditions de déten-tion ainsi que dans les zones de catastrophe et de conflit. Avec des campagnes et des projets du-rables, QUATRE PATTES apporte une aide rapide et une protection à long terme aux animaux en détresse. La Fondation est en outre un partenaire d'Arosa Terre des Ours, le premier refuge en Suisse qui offre aux ours sauvés de mauvaises conditions de détention un environnement adapté à l’espèce.

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Au sujet de QUATRE PATTES
QUATRE PATTES est l’organisation mondiale de protection des animaux sous influence humaine directe, qui révèle leurs souffrances, sauve les animaux en détresse et les protège. Fondée en 1988 à Vienne par Heli Dungler et des amis, l'organisation plaide pour un monde où les humains traitent les animaux avec respect, compassion et compréhension. Les campagnes et projets durables se concentrent sur les chiens et chats errants ainsi que sur les animaux de compagnie, les animaux de rente et les animaux sauvages – tels que les ours, les grands félins et les orangs-outans – vivant dans de mauvaises conditions de détention ainsi que dans les zones de catastrophe et de conflit. Avec des bureaux en Afrique du Sud, Allemagne, Australie, Autriche, Belgique, Bulgarie, France, Kosovo, Pays-Bas, Royaume-Uni, Suisse, Thaïlande, Ukraine, USA et Vietnam ainsi que des refuges pour animaux en détresse dans onze pays, QUATRE PATTES fournit une aide rapide et des solutions durables. La Fondation est en outre un partenaire d'Arosa Terre des Ours, le premier refuge en Suisse qui offre aux ours sauvés de mauvaises conditions de détention un environnement adapté à l’espèce.

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