Une étape majeure vient d’être franchie: la Pologne a décidé d’interdire les fermes à fourrure
L’un des plus gros producteurs de fourrure en Europe montre l'exemple
Varsovie/Zurich, le 4 décembre 2025 – Il s’agit là d’une étape décisive: la Pologne, l’un des plus grands producteurs de fourrure de l’UE, a décidé d’interdire l’élevage d’animaux à fourrure. Une loi en ce sens a été signée hier par le président polonais Karol Nawrocki, après avoir été adoptée par le Parlement en octobre. Pour QUATRE PATTES, il s’agit d’une victoire majeure dans la lutte contre une industrie cruelle dont des millions d’animaux à travers le monde sont victimes. L’organisation de protection des animaux demande depuis des années une interdiction à l’échelle européenne non seulement des fermes à fourrure, mais aussi des importations de produits en fourrure.
Cette position a également été scientifiquement étayée en 2025 par l’Autorité européenne de sécurité des aliments (EFSA) dans le cadre d’une «Scientific Opinion».
Le seul bémol concerne toutefois la période de transition.
Les fermes à fourrure polonaises se verront toutefois proposer une compensation si elles cessent leur production plus tôt.
Après la Pologne, la Grèce, la Lituanie, l’Espagne et la Finlande sont les principaux producteurs de l’UE. La pression s’intensifie également sur ces pays, notamment en raison de l’initiative citoyenne européenne «Fur Free Europe», soutenue entre autres par QUATRE PATTES, dans le cadre de laquelle plus de 1,7 million de signatures ont été remises à la Commission européenne en 2023.
La Suisse a également pris des mesures
Une interdiction d’importer des fourrures provenant d’animaux ayant subi de mauvais traitements est entrée en vigueur en Suisse le 1er juillet 2025 au niveau de l’ordonnance. Parallèlement, l’initiative fourrure et le contre-projet indirect qui l’accompagne sont en cours de traitement. Le contre-projet a déjà été accepté par le Conseil national en septembre et demande que l’interdiction d’importation et de commerce des produits en fourrure provenant d’animaux ayant subi de mauvais traitements soit inscrite dans la loi sur la protection des animaux. QUATRE PATTES soutient cette démarche.
Les exigences de la législation suisse en matière de protection des animaux sont par ailleurs si strictes pour l’élevage d’animaux sauvages comme les visons et les renards que les fermes à fourrure ont disparu depuis longtemps en Suisse.
Sylvie Jetzer
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QUATRE PATTES – Fondation pour la protection des animaux
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