Zurich, le 20 novembre 2025 – Avant la frénésie des rabais du Black Friday, l’organisation mondiale de protection des animaux QUATRE PATTES met à jour son classement «Wear it Kind» pour une mode respectueuse des animaux. Avec 60 entreprises nouvellement examinées, dont Diesel, Fendi et Dior, le classement compte désormais plus de 300 marques. L’étude s’est concentrée sur l’engagement en matière de certifications de protection animale, l’abandon de la laine issue de la mutilation des agneaux (mulesing), du duvet, de la fourrure ainsi que la réduction globale des matières d’origine animale. Un sondage YouGov réalisé l’année dernière a révélé que plus de 80% des personnes interrogées dans douze pays estiment que les entreprises de mode devraient réduire l’utilisation de matières animales et investir dans des alternatives respectueuses des animaux.

À l’approche du Black Friday la semaine prochaine, les entreprises se bousculent pour proposer leurs offres. L’industrie de la mode est également très active dans ce domaine. 

Les marques pionnières et les retardataires
Le classement des marques Wear it Kind montre que les entreprises de l'industrie de la mode sont de plus en plus nombreuses à prendre des mesures sensées pour améliorer le bien-être animal. C’est notamment le cas de marques leaders comme COS, Cecil et H&M. Les entreprises qui ont le plus progressé par rapport à l’année dernière sont H&M et Zadig & Voltaire, grâce à leurs mesures particulièrement positives visant à éliminer les graves problèmes liés au bien-être animal, tels que la mutilation des agneaux (mulesing) et le plumage à vif dans les catégories laine et duvet. À l’autre extrémité du spectre, on trouve les géants du luxe Dior, Fendi et Louis Vuitton, qui continuent d’utiliser de la fourrure et n’ont jusqu’à présent pris aucune mesure pour éviter de le faire à l’avenir. Le secteur du luxe affiche également les pires résultats globaux et compte la proportion la plus élevée de marques de mode n’ayant pris aucune mesure, notamment pour réduire l’utilisation de la fourrure et du duvet.

Focus sur la laine, le duvet et la fourrure
Le classement des marques a révélé que 94% des entreprises évaluées ont pris des mesures contre la mutilation des agneaux (mulesing), ce qui constitue une avancée significative, la laine étant la fibre animale la plus utilisée dans l’industrie mondiale de la mode. La mutilation des agneaux est une intervention douloureuse et évitable pratiquée sur la majorité des moutons mérinos en Australie afin de prévenir l’infestation par les asticots de mouches. Elle concerne plus de 10 millions d’agneaux chaque année. Le classement prend en compte non seulement les marques de mode qui renoncent à la mutilation des agneaux, mais aussi celles qui n’utilisent ni fourrure ni duvet provenant d’animaux vivants et qui privilégient des matériaux plus respectueux des animaux.

Les plumes utilisées pour fabriquer des doudounes, des vêtements d’extérieur et des duvets proviennent souvent d’oies d’élevages intensifs. De nombreux animaux souffrent du plumage à vif, une pratique cruelle qui consiste à arracher brutalement, et sans analgésique, le duvet des oies. Cela provoque souvent des blessures et des fractures, voire parfois la mort. Cette pratique est répétée toutes les cinq à six semaines et, comme le duvet repousse de manière plus fine à chaque fois, les éleveurs sont incités à la répéter souvent. Les oiseaux élevés à des fins de reproduction dans des élevages dits «parentaux» sont particulièrement exposés à cette pratique. QUATRE PATTES estime que les certifications existantes ne permettent pas d’exclure suffisamment ce risque en raison des défis inhérents aux chaînes d’approvisionnement et recommande donc d’opter pour du duvet recyclé certifié.

L’organisation mondiale de protection des animaux déconseille également l'achat de fourrure. Il n’existe en effet pas de fourrure produite dans le respect des animaux, et même les programmes de certification de l’industrie de la fourrure ne proposent pas de normes adéquates en matière de bien-être animal. De plus, la fourrure véritable n’est pas toujours clairement identifiée comme telle et il est souvent impossible de la distinguer de manière fiable de la fourrure synthétique, que ce soit en raison de son apparence ou de son prix.