UNE HISTOIRE DE LIEN

Les liens familiaux ne sont pas uniquement propres aux humains

Le règne animal révèle d’importantes relations familiales chez les espèces et principalement de la mère à sa progéniture. Il est important de se rappeler que les humains ne sont pas les seuls à mettre tout en œuvre pour protéger, nourrir et élever leurs progénitures. Le règne animal est rempli de mères qui protègent leurs petits, qui leur apprennent à trouver de la nourriture et qui se montrent stressées ou endeuillées lorsque leurs petits leur sont enlevés ou qu’ils se perdent. 

Nous avons plus l’habitude de voir les chats et les chiens créer du lien avec leur progéniture ou les animaux sauvages comme les orang-outans, les lions ou les ours défendre férocement leurs petits. Les animaux de rente créent eux aussi de forts liens avec leur progéniture bien qu’ils ne soient pas toujours en mesure de se comporter naturellement de façon instinctive en raison de la manière dont ils sont élevés, confinés et abattus pour la consommation humaine.

Il y a beaucoup d’animaux de rente qui méritent le titre de «Mère de l’année», mais nous avons décidé de nous focaliser sur trois espèces qui ne reçoivent généralement pas la reconnaissance qu’elles méritent.

Les vaches

Les vaches créent instantanément un lien très fort avec leur veau. Directement après le vêlage, la mère lèche son veau pour le nettoyer et émet un son unique qui encourage le veau à se lever et à téter. Dans l'industrie laitière, les veaux sont retirés à leur mère quelques heures ou quelques jours après la naissance afin de maintenir les rendements aussi élevés que possible. Non seulement cette situation est stressante et bouleversante pour la vache et pour son veau, mais les mères ont parfois été vues en train de chercher leurs veaux dans les champs à des kilomètres à la ronde. Si elles sont confinées dans un espace restreint, elles ont tendance à meugler de détresse pendant des semaines. Il est bien connu que les veaux qui sont séparés de leur mère tentent de téter les doigts des ouvriers pour faciliter la séparation et pour parer au fait de ne pas pouvoir téter le pis de leur mère.

Les poules

Les mères humaines et les mères poules ont quelque chose de très important en commun, le bien-être de leurs enfants. Toutefois, dans les fermes d’élevage, les poules n’ont pas l’opportunité de s’occuper de leurs petits car elles sont élevées de façon industrielle pour leurs œufs. Les poules ne voient jamais leur progéniture, elles ne sont pas autorisées à se reproduire seules et à voir leurs petits éclore. À l’inverse, dans leur milieu naturel, les poules accordent beaucoup d'importance à leurs poussins, les gardent au chaud, sont constamment à l'affût des menaces et prennent avec eux des bains de poussière. En général, les poussins grimpent partout sur elles, s'assoient sur leur dos, s'en prennent à leurs frères et sœurs pour devenir les préférés et se glissent en dessous d'elles pour faire la sieste. Et les poules prennent tout cela très au sérieux. Depuis la nuit des temps elles sont considérées comme des mères protectrices et aimantes et sont d’ailleurs souvent citées à titre d’exemple dans les livres, les films et les textes comme des mères attentionnées du monde animal.

Les cochons

On appelle un cochon femelle une cochette. Une fois qu’elle a eu des petits, elle devient une truie. Les truies ont un lien étroit avec leurs porcelets, mais dans les élevages industriels, les truies sont enfermées dans des cages de mise bas de la taille d'un réfrigérateur, où elles ne peuvent pas se retourner pour câliner ou même voir leurs bébés. On les empêche d’interagir avec leurs petits, ce qui est pourtant mutuellement bénéfique. Elles subissent un stress intense et dépriment. Ce n'est pas une vie pour un porc qui, dans son environnement naturel, aime courir, explorer et garder près de lui sa progéniture et ses congénères. Il existe suffisamment de recherches scientifiques qui confirment l'intelligence des porcs, que l'on compare souvent à celle des tout-petits. Il est donc déchirant de voir les truies être élevées dans des fermes industrielles où elles n'ont pas l'occasion de sentir l'herbe, de regarder le ciel, de se vautrer dans la boue ou de grogner sur leurs petits.

Situation en Suisse

Ferkel

L'élevage en boxes est interdit depuis longtemps en Suisse. En 1977, il a été décidé d'interdire les stalles et en 2007, les délais de transition étaient arrivés à échéance.  

Les stalles pour truies ne peuvent être utilisées que pendant la période de saillie et pendant dix jours au maximum.

PENSEZ-Y ...

Peu importe le sexe de l’animal, le fait qu’ils soient des êtres sensibles qui ressentent la joie, la peine et qui expriment certaines caractéristiques comportementales, nous pouvons les aider en faisant des choix alimentaires différents.

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