En raison de la baisse de la demande et de l'épidémie dévastatrice de COVID-19, le nombre d'élevages de visons dans l'UE est passé de 4350 en 2018 à 759 en 2020. Avant la pandémie de coronavirus, le Danemark était le plus grand producteur de fourrure de vison en Europe, les autres producteurs importants étant la Pologne et la Finlande. La Finlande est également le plus grand producteur de fourrure de renard en Europe, et les chiens viverrins y sont encore élevés dans des fermes à fourrure. Alors qu'en 2018, environ 34 millions de visons et 2,5 millions de renards ont été tués dans l'UE pour leur fourrure, en 2020, environ 16 millions de visons et 1,2 million de renards ont été produits.

Des millions d'animaux sauvages comme les visons, les renards et les chiens viverrins sont élevés dans des conditions cruelles. Entassés dans de minuscules cages métalliques, les animaux vivent sous un stress constant.
 
Les cages sont suspendues en longues rangées à environ un demi-mètre du sol. Les excréments et l'urine tombent à travers la grille du plancher pour empêcher la fourrure de se salir. Les animaux prédateurs, dotés d'un très bon odorat, sont exposés à une odeur insupportable toute leur vie. Leurs pattes sensibles sont très souvent blessées par le fond de la cage métallique. Le vison dispose d'un espace de vie comparable à la taille d'une boîte à chaussures, mis à part cela toutes les structures manquent.
 
La plupart des animaux à fourrure sont solitaires par nature et se déplacent à l'état sauvage dans des zones gigantesques. Ainsi, être maintenus en captivité dans un espace réduit constitue une expérience extrêmement stressante pour eux. De fait, dans les élevages à fourrure, les animaux, qui ont toujours les mêmes besoins que leurs congénères sauvages, ne peuvent vivre selon leur comportement naturel. L'escalade, la chasse ou la baignade ne leur sont impossibles.

Des millions de renards roux, de ratons laveurs et de castors sont piégés chaque année. Aux États-Unis, au Canada et en Russie, les pièges à mâchoires sont encore utilisés. Ces pièges sont extrêmement cruels - mais profitables à l'industrie de la fourrure. Ces pièges se composent de deux cercles munis de dents métalliques qui se rabattent d'un coup sur l'animal et le maintiennent ainsi en place. Les animaux capturés meurent d'épuisement ou d'hypothermie. Ils mordent ou se tordent le membre piégé et succombent ensuite aux pertes de sang liées à leurs blessures. Les animaux survivants sont généralement tués par les trappeurs.
 
Que ce soit dans le cadre de la chasse ou des prises effectuées à l'aide de pièges à mâchoires, les animaux à fourrure ne sont généralement malheureusement pas tués immédiatement. Une fois pris au piège, les animaux se débattent souvent des heures voire des jours durant, avant de mourir d'épuisement, de faim, de soif ou des suites de leurs blessures. De plus, d'autres animaux tentent également d'éviter les pièges et, effrayés, se blessent en tentant de s'enfuir rapidement.

Ainsi, QUATRE PATTES rejette fondamentalement l'abattage des animaux à fourrure en vue de la production de fourrure. L'élevage d'animaux à fourrure et les pièges leur étant tendus pour produire des articles de mode et de luxe vont totalement à l'encontre de l'éthique de protection des animaux. C'est pourquoi nous plaidons en faveur d'une interdiction légale de l'élevage à fourrure et d'une interdiction du commerce et de l'importation des peaux d'animaux à fourrure et d'articles en fourrure à l'échelle européenne. Notre objectif est une Europe sans fermes d'élevage d'animaux à fourrure, ni mode utilisant les produits fabriqués par ces dernières. Nous aimerions y parvenir avec les étapes intermédiaires suivantes.